Le coût global d'un militaire pour l'État qui l'emploie (solde, formation, nourriture, logement, assurance, matériels, retraite, pensions d'invalidité, etc.) est extrêmement divers selon les situations. Alors que la grande majorité des soldats de l'Antiquité devaient se payer leur équipement, situation qui prévalut jusqu'au Moyen Âge avec les chevaliers ayant leur propre harnachement, celui-ci est désormais fourni dans l'immense majorité par les armées régulières. Un simple conscrit employé comme fantassin durant les guerres industrielles du début du xxe siècle et dans des États du Tiers-Monde coûte évidemment beaucoup moins cher qu'un pilote de combat professionnel des années 2000 dont la formation s'étire sur des années. Cas extrême, un militaire professionnel dans les forces armées des États-Unis, de la signature du contrat d'engagement à la mise en terre, coûte en moyenne cinq millions de dollars américains au département de la Défense en 2005 et ces frais ne cessent d'augmenter2. Le déploiement de troupes bien équipés sur les théâtres d'opérations lointains est également onéreux. En 2010, un soldat des Forces canadiennes de la Force internationale d'assistance et de sécurité en Afghanistan, pays enclavé et ne disposant pas d'importantes infrastructures, revient, hors solde, hors acheminement initial, à environ 525 000 dollars canadien (350 000 euros)3; la dépense par soldat engagé outre-mer se situant en moyenne annuelle 5,16 millions d’euros dans l’Union européenne en 2011. Pour le soutien et le fonctionnement de base d'un militaire engagés en opérations extérieures, il faut en moyenne, toujours dans l'Union européenne, 16 militaires et 15 civils à domicile (35 militaires et 15 civils en Allemagne, 8 militaires et 2 civils en France, 9 militaires et 4 civils au Royaume-Uni)4..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire